Au bon
vieux temps où on imprimait les timbres feuille par feuille, il
arrivait, malgré la méticulosité des ouvriers imprimeurs, qu’une
feuille soit insérée dans la presse avec un coin plié…
Les
philatélistes, on le comprend, ne peuvent que se réjouir d’un tel petit
accident, à condition, bien entendu, que ce pli porte sur la partie
imprimée de la feuille ! En effet, un petit pli de quelques
millimètres se cantonne généralement dans la marge et n’a aucune
incidence sur les timbres contenus dans la feuille.
Mais un beau grand coin
plié est à l’origine d’une très jolie et très intéressante
variété !
Voici,
pour débuter, un magnifique exemple de coin plié sur une feuille de 75c
Lion héraldique avec publicité, destinée à la confection de carnets
mais sans nul doute vendue entière à un (heureux) collectionneur. Notre
illustration ne le montre pas très clairement, mais la dentelure se
prolonge parfaitement dans la zone non imprimée du timbre inférieur
droit. Par contre, la partie manquante de celui-ci se retrouve au dos
de la feuille. Ceci prouve que le coin était plié lors de l’impression,
mais a été remis en place pour la dentelure… On peut se demander si
cette « variété » n’a pas été volontairement provoquée !
Par
contre, ce coin plié français est un exemple de la situation
contraire : le pli a eu lien entre l’impression et la perforation,
ce qui donne un timbre à l’image normale, mais à la dentelure
fantaisiste !
Cet
autre exemple, au type « Semeuse », nous ramène au premier
cas de figure : le coin, plié lors de l’impression, a été remis à
plat avant la perforation. De nouveau, la partie manquante de la
figurine se retrouve au verso en une position symétrique par rapport à
la pliure...